top of page

Bienvenue dans la rubrique actualités

La question du jour : Yellow Korner


La photographie en galerie : un exercice périlleux. Rien qu'au Havre, les galeristes renommés ne s'intéresse que peu à la photographie. Sans demander la création de galeries spécialisées, il est évidemment important de laisser place à cette production sur les murs d'expositions. Mais quand l'argent est en question, le problème est toujours le même : le galeriste doit il attendre que son public développe des goûts autres que le type de peinture qu'il vient chercher, ou doit il être l'instigateur du changement. Un changement qui permettrait d'élargir la vision de la photographie à celles vendue chez Conforama, rayon "décoration et accessoire" pour 30€, ou des abris-bus Décaux. Comment ? Nous ne parlons pas là des photographes de talent ? Peut être pas toujours, mais certains sont de qualité et, piégés par l'absence de galeries et de ventes potentielles, vendent leurs âmes au diable du contrat. Des galeristes parisiens, comme Wanted tentent de relever cette situation en proposant ses photographes attitrés, mais le public restreint et l'absence d'ampleur artistique dans le monde de la photographie (et par répercussion dans ses prix) permettent ils vraiment aux galeristes et à l'artiste de s'y retrouver ? Ce qui est certain, c'est qu'au fur et a mesure du temps, les galeries ferment, se contentant d'une vitrine virtuelle via un site internet. Le plaisir de l'achat comme de la vente, est alors bien différent.



Entre deux, la chaîne française Yellow Korner tente de trouver sa réponse. Facile : proposer des photographies de qualité, en livre, du petit polymère au grand alu/plexi. En faire une chaîne pour toucher un maximum de gens, et vendre à prix élevés. Le débat est lancé : le prix permet aux deux acteurs de s'y retrouver, de rappeler que la photographie est un art, moins cher certes qu'une peinture, mais toujours le fruit d'une création et d'un travail d'artistes reconnus. Évidement je soutiens l'idée, mais certaines choses sont gênantes. Évidement, le prix peut paraître cher à ceux qui habillent leurs murs de posters bon marché. Mais ce prix, justifié par l'artiste ou le tirage, doit faire face à deux concessions : accepte-t'on un prix (à mes yeux raisonnable) à trois chiffres (Formento se vend de 75€ -20x30cms- à 310€ - 120x180cm) quand cette photo est diffusée dans le monde entier à "tirage limité" (voir parfois pas), mais à des tirages à cinq chiffes ? Retrouver dans chaque magasin de chaque ville une photo que l'on a chez soi, est quand même un désavantage. Pourtant, à mes yeux, l'équilibrage est là, et je crois sincèrement que YellowKorner est une solution (parmi d'autres si absentes) par la qualité de ses tirages comme par l'amtosphère crée dans ses magasins, et par un prix attractif, il faut espérer que le magasin havrais tienne... Personnellement, j'y ai déjà acheté !

Peut être la solution tiendrait dans la possibilité des magasins d'une même région d'exposer ses artistes locaux (non, je ne prêche pas pour moi !) : cela ferrait de YellowKorner un vrai acteur régional (voir simplement par l'organisation de concours ouvert au vote du public : accrochant ainsi les passants dans les lieux), et permettrait de dégager une touche un brin singulier, et par la même occasion à des artistes d'apparaître. Mais c'est alors demander à une chaîne crée par des anciens d'HEC de se comporter avec encore un vrai sens de mécénat car il s'agirait de casser la stratégie de la grande échelle pour minimiser les coûts, qui, dans une économie en berne reste culottée.

Comments


bottom of page